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La demande d’aide

31 octobre 2019 | Science centre team

Dans le cadre de l'exposition La santé de la tête aux pieds, chaque semaine de novembre, nous donnons la parole à un expert en santé. Cette semaine, Tel-jeunes vous en dit plus sur la demande d'aide.

Dépendamment de la situation, les adolescents peuvent avoir besoin de différentes formes d’aide : de l’écoute sans jugement, des conseils, de l’accompagnement, etc. Parfois, ils ont simplement besoin de parler à quelqu’un pour y voir plus clair, car ils ne savent pas encore exactement ce qui leur ferait du bien.

Face à ça - pas l’temps d’niaiser - les adultes ont tendance à vouloir aller rapidement dans les solutions. Mais le secret pour bien aider un jeune, c’est souvent de prendre le temps d’explorer la situation, de bien comprendre son besoin, de valider ses émotions et de l’accompagner dans la recherche de solutions.

LES DOUTES

À l’adolescence, demander de l’aide peut être difficile et vient avec des craintes : « Est-ce que je vais déranger? Est-ce qu’on va me juger si je parle de mon problème? Mon problème n’est pas assez important, ma question est niaiseuse… » Certains jeunes sont méfiants face à l’idée de se confier, par exemple si une expérience antérieure ne s’est pas bien déroulée ou s’ils pensent (à tort) qu’ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Tous ces freins sont bien normaux : après tout, quand on demande de l’aide à quelqu’un, on se rend vulnérable puisqu’on partage une difficulté.

Cela étant dit, un jeune qui choisit de ne pas demander de l’aide quand il en a besoin peut subir de nombreuses conséquences plus ou moins plaisantes : avoir l’impression que la situation ne changera jamais, être à court de solutions, ressentir de la solitude à long terme, etc. Au final, tout ça peut grandement affecter la santé mentale, particulièrement l’estime de soi et le sentiment de compétence à affronter les défis de la vie.

L’ÉLAN

Toutefois, c’est un grand signe de force que d’être capable de demander conseil, d’être honnête et de se livrer à quelqu’un en toute transparence. Ça démontre du courage, de l’intelligence et de la confiance en soi. Un adulte qui reçoit une confidence d’un jeune peut donc commencer par le prendre au sérieux et valider sa démarche et ce, peu importe la manière dont il l’exprime. Un ado qui demande de l’aide peut le faire maladroitement : choisir le mauvais moment ou le mauvais endroit, exprimer ses émotions de façon inadéquate (ex : colère, crise) ou avoir l’air de se refermer quand on tente d’explorer la situation.

Mais ça ne veut pas dire qu’il n’est pas important de prendre la demande au sérieux. Il faut parfois aller au-delà de la première impression car même maladroite, la demande d’aide est importante!

L’APAISEMENT

Demander de l’aide a plusieurs avantages. En plus de se sentir moins seul avec ses préoccupations, le jeune bénéficie d’une oreille attentive avec qui il peut partager sa situation. En réalité, le seul fait de se sentir accueilli, important et non jugé permet souvent d’apaiser la souffrance momentanément.

demander de l'aide

Comment recevoir la confidence d’un jeune ? Exemples de confidence :

• Une situation familiale conflictuelle, ou de la violence dans la famille ;
• Des idées noires, des idées suicidaires ou des propos qui laissent croire que le jeune vit avec une grande souffrance émotionnelle ;
• Un dévoilement de violence sexuelle ;
• Un dévoilement de violence dans la relation amoureuse ; • Des inquiétudes pour un proche (amis, famille).

Accueillir une confidence :
1. Accueillir le jeune, l’écouter activement sans juger ses propos, demeurer calme.
2. Se montrer rassurant, lui dire qu’il a pris la bonne décision en vous parlant.
3. Lui faire comprendre que vous le.la croyez.
4. Ne pas promettre de garder le secret.
5. Le laisser parler librement.
6. Si sa sécurité et son développement sont compromis (ex. : situation de violence sexuelle ou de violence dans la famille) : noter les propos exacts du jeune et faire un signalement à la DPJ.
7. Diriger le jeune vers des ressources spécialisées, s’il y a lieu (vous n’avez pas à porter seul la confidence du jeune) : intervenants scolaires, CLSC, psychologues, travailleurs sociaux.

Prolongez l'expérience et venez rencontrer les intervenants de Tel-jeunes ce samedi 2 novembre 2019 au Centre des sciences.

Équipe du Centre des Sciences
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